En termes d'immobilier, quel bilan pouvons-nous tirer de l'année 2017 ? Que nous réserve le marché immobilier en 2018 ? Voici les réponses qu'apporte Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest et porte-parole du baromètre LPI-SeLoger.
L'activité constatée au premier trimestre, c'est à dire pendant les mois d'hiver, a été tout à fait inhabituelle pour cette période. Le nombre des transactions réalisées était véritablement exceptionnel et dépassait tout ce que l'on avait connu jusqu'alors. Jamais, au cours des cinquante dernières années, la tension sur le marché de l'ancien n'avait été aussi forte.
Pour plusieurs raisons. Tout d'abord, les conditions de crédit et notamment les taux d'intérêt bancaires étaient particulièrement avantageux. De plus, le moral des ménages se trouvait alors à son zénith. C'est au printemps 2015 que les prix des logements anciens ont amorcé leur remontée. Si la hausse a été modérée en 2015, elle s'est nettement accélérée en 2016, à tel point que sur la France entière, les prix immobiliers dans l'ancien ont connu une hausse annuelle de 2,9 %. Il faut remonter en 2012, lorsque le marché immobilier se dégrade à la suite de la suppression du PTZ dans l'ancien, pour retrouver la trace d'une telle augmentation des prix immobiliers.
Quelles sont les perspectives pour 2018 ?
Il faut bien voir que 2017 a été une année véritablement hors-norme, caractérisée par un marché immobilier en très haute tension. 2018 sera une activité de haute activité mais sans tension. Voilà tout.
Source : © Seloger.com, décembre 2017